144              TESTAMENTS ENREGISTRÉS AU PARLEMENT DE PARIS          (384)
1386 assiste au mariage de Louis, duc d'Orléans, avec Valentine de Milan, célébré au château du Louvre. Jean Canard possédait toute la confiance de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, qui*le nomma son chancelier par lettres du 28 mars 1385; ne pouvant concilier ces nouvelles fonctions' avec celles qu'il remplissait au Parlement de Paris, il se vit dans la nécessité de résigner sa charge d'avocat du roi et prit congé de la Cour le vendredi 28 avril 1385, se recommandant à sa bienveillance (Arch. Nat., x1* 1472, fol. 258 v°). Lorsque le duc de Bourgogne fit. son testament au mois de septembre 1386, il comprit son chancelier au nombre des bons et loyaux serviteurs dont son fils devait s'entourer, et le choisit également pour l'un de ses exécuteurs testamentaires (D. Plancher, Histoire dc Bourgogne, t. III, preuves, p. civ, cv). En 1393, le même prince le gratifia d'une tapisserie remarquable représentant des bergers et bergères (Histoire générale de la tapisserie, partie flamande, livr. 1, p. 9). Jean Canard conserva sa prébende à Notre-Dame jusqu'à sa nomination â l'évêché d'Arras, nomination qui doit être reportée à l'année 1392, puisque le chapitre de Notre-Dame ne lui donna un successeur que le 2 novembre de cette même année. En quittant son siège ca­nonial, il fit don au chapitre d'un grand et beau bréviaire en deux volumes à l'usage des chanoines qui en étaient dépourvus (Arch. Nat, LL 2111, fol. 46). En i3g4, le nouvel évêque prit part aux travaux du concile assemblé à Paris pour rétablir la paix dans l'Église; l'année suivante, H remplit auprès de l'anti­pape Benoit XIII une mission dont il rendit compte au roi, en présence des princes du sang, des grands du royaume et des députés de l'Université de Paris (Religieux de Saint-Denis, t. II, p. 221, 253, 325). L'épiscopat de Jean Canard fut signalé par les dons considérables dont ce prélat enrichit ie trésor de la cathé­drale, et par d'importants travaux exécutés sous ses auspices dans son palais. H mourut le 7 octobre 1407; son cœur m* déposé dans la chapelle d'Orléans, du couvent des Célestins, à Paris (Gf. le P. Beurrier, Histoire du couvent des Célestins, p. 381), et son corps inhumé dans le chœur de l'église cathédrale d'Arras, avec cette épitaphe :
Hic jacet dominus Johannes Canard, episcopus Âtrebatensis, consiliarius domini ducis Burgundie, Artesie et Burgundie comitis, qui obiit anno Domini tâoj, mensis oetobris die 7.
A tous ceuls qui ces presentes lettres verront, Guillaume, seigneur de Tignonville, chevalier, conseillier, chambellan du roy nostre sire et garde de la prevosté de Paris, salut. Savoir faisons que par devant Jehan Guerry et Thomas du Han, clers notaires du roy nostre dit seigneur de par lui establiz en son Chastellet de Paris, fu present ensa personne